Introduction
Nom: Cordon ou L‘Etreinte Folle nommée Mikson ou L‘Obsession de Répression.
Caractéristiques : folle, choc, passive
Mots clefs : Dépendance, Servitude volontaire, Addiction, Sacrifice, Tragédie.
L’Etreinte Folle et ses symboles graphiques
- Cordon : deux visages reliés mais qui ne se regardent pas. Symbole d’un lien psychologique, d’une dépendance affective.
L’Etreinte Folle et ses interactions
<> Son incompatible : -1. Candélabre ou L’Ancêtre Fou
- Elever Vs. Rabaisser
- Libérer l’esprit Vs. Rester dépendant
- Lumière Vs. Ombre
# Son opposé : 14. L’Etreinte
- Confiance Vs Dépendance
- Lâcher prise Vs. Soumission
- 2 êtres Vs. 2 moitiés
^ Ses boosts :
1. L’Ancêtre
L’Ancêtre se trouve flatté de sa position d’autorité, appréciant d’être considéré comme « utile » et d’avoir des personnes qui dépendent de lui. Il tire satisfaction du fait d’avoir un public qui écoute et obéit à ses ordres, à ses règles. De son côté, l’Étreinte Folle ressent le besoin impérieux d’avoir ce « guide » dans sa vie, auquel elle remet sa destinée aveuglément. Elle pense que son avis vaut moins et qu’elle n’est pas légitime dans cette dynamique relationnelle marquée par un fort caractère patriarcal.
12. L’Elixir
L’application de formules toutes faites ne fonctionne que dans des contextes spécifiques, créant ainsi une dépendance à ces cadres préétablis. De même, certaines lois physiques ne sont valides que dans des référentiels bien définis, perdant leur pertinence en dehors de ces paramètres. Ainsi, sortir de ces contextes rend les équations caduques, renforçant davantage la dépendance à l’égard de ces formules standardisées. Par exemple, certaines méthodes utilisées dans une entreprise peuvent ne pas être efficaces dans une autre en raison de différences réglementaires ou culturelles.
En résumé, cela illustre le principe de causalité : traditionnellement associé au déterminisme, ce principe stipule que dans des conditions identiques, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
@ Sa répondante: -25. Caprice ou L’Enfant Fou
L’Enfant Fou va tester jusqu’au bout sa relation avec l’Etreinte Folle. C’est comme tirer sur l’élastique pour voir jusqu’ou il va tenir. L’Enfant Fou teste les limites et fera tout pour garder la dépendance qu’il a et cette servitude. L’Etreinte Folle, qu’on pourrait représenter par un parent qui cède à tous les caprices d’un enfant roi pense bien faire en répondant à toutes ses demandes mais n’en devient qu’un serviteur, sacrifiant sa propre liberté au dépend de l’Enfant Fou.
% Sa complémentaire: 25. L’Enfant
L’Etreinte folle est synonyme de fusion, de dépendance affective, d’une obsession répressive ou restrictive. L’Etreinte folle, c’est vivre au travers de la vie d’une autre personne, de perdre en personnalité, de s’effacer. L’Enfant nous apprend au contraire que nous sommes tous unique, car nous évoluons chacun différemment grâce à nos propres expériences. Malgré sa jeunesse, l’Enfant sait que la vie vaut d’être vécue, qu’elle est un cadeau et qu’il faut mordre à pleine dent avec légèreté et insouciance. Et qu’on ne peut faire cela qu’en brisant les chaines autant physiques que psychologiques qui nous retiennent prisonnier. Il est temps alors de couper le cordon !
Ma description
Avec l’Étreinte Folle, nous perdons notre libre arbitre, nous devenons dépendants d’un lien fusionnel en apparence mais contraint au final. Nous ne sommes plus juges de nos émotions, de nos jugements, de nos pensées. Elle naît d’un désir (dimension logique), celui d’exister pour l’autre et de se faire aimer par l’autre à tel point qu’elle s’oublie et fait tout pour correspondre aux attentes de l’autre. Peut-être d’un Ancêtre qui fera office de figure paternelle, ou d’un Enfant Fou dont elle-même cherchera à faire figure de parent modèle. Pour cela, l’Étreinte Folle est prête à tout et cela en devient une Obsession, telle la politique à laquelle elle appartient.
Mais l’Étreinte Folle, dans son onde choquante par nature, vit également dans cette logique de Répression. Car elle s’inflige elle-même ce choc à vouloir être une autre personne pour se faire aimer ou acceptée. Peut-être qu’on ne lui laisse guère le choix de trouver sa place dans ce monde. Mais elle n’a pas pour habitude de se laisser guider par son instinct, mais plutôt de suivre aveuglément cette laisse psychologique dont elle est elle-même prisonnière. Sa complémentaire dans le code est 25 l’Enfant, ce qui peut la sauver. Mais sûrement qu’une MATKA briseuse de chaînes lui irait tout aussi bien le temps d’un voyage!
Texte originel de Vincent Cespedes :
Flamme de la relation symbiotique et de l’extrême dépendance, L’Étreinte Folle vise l’Absolu, mais gagne la Servitude. L’amour inconditionnel et fusionnel à laquelle elle aspire a tôt fait de se dégrader en oubli de soi, en abnégation dans laquelle elle se fourvoie et se perd corps et âme. Attirance crue et destructrice; frénésie d’abandon qui échoue, faute de liberté véritable. Il y a de l’hystérie et de la langueur morbide dans cette Flamme, bien qu’à un moindre degré elle signifie simplement une attitude romantique, plus attentive à la beauté sombre du geste qu’à la satisfaction réellement éprouvée. L’Étreinte Folle laisse entrevoir une exaltation pour la disparition en l’autre. Elle désigne des situations où l’on s’en remet entièrement – trop entièrement – à ceux qui nous accueillent. L’absence de recul interdit tout jugement critique : l’individu semble se dépersonnaliser à force de s’agripper existentiellement à une raison d’être extérieure.
La fusion aliénante
Contrairement à 11. L’Idole, il n’est pas question ici de manipuler à des fins narcissiques : L’Étreinte Folle ne se situe pas en-dehors du tourment qu’elle distille. Elle y patauge, de crise en crise, convulsivement, lascivement. Les situations de L’Étreinte Folle relèvent de l’aliénation consentie et du délitement des positions affirmatives. Les évènements sont ceux que peuvent induire son « sado-masochisme » et sa course éperdue vers toujours plus de communauté et d’exclusivité : disparition du Je(u), surenchère de dépendances, séparation tragique à force de proximité. À l’instar des deux visages connectés par un lien aussi mortifère qu’indestructible.
Pour aller plus loin
« Roméo et Juliette » de William Shaekespeare
Xavier – #LND