Introduction
Nom: Le Voyage nommé Matka
Caractéristiques : Ni franche ni folle, ni choc ni charme, ni active ni passive
Mots clefs : Libération, Évasion, Transgression, Transe, Irrationnel, Nomadisme.
En ombre choquante : Peur de l’inconnu, de se laisser aller aux autres, de la liberté, de ce que l’on abandonne.
En ombre charmante : Opposition à l’irrationnel
Le Voyage et ses symboles graphiques
- Une femme cheveux aux vents : symbole de liberté, de libération, d’émancipation.
- Une chaine qui se brise : symbole de libération
- Pissenlit/Pappus : Soies qui s’envole au vent
- Le sceau : symbole de la boussole, symbole du voyage. Rappelle le Monde avec ses 3 cercles.
- Voyage vers la droite : orienté vers l’avenir.
- Voyage léger : pas de bagage
- Louve: symbole de la mère nourricière et protectrice. Appétit de liberté, fait référence à l’instinct et à l’intelligence.
- Femme louve : Femme indépendante, au comportement sauvage, éprise de liberté
- Le lièvre : représente l’instinct, il aide à surmonter les changements et à suivre notre intuition. Il enseigne qu’on ne doit pas entretenir ses peurs au risque de les voir se concrétiser, mais, au contraire, entrer en mouvement et les dépasser.
- Lien entre la femme et louve : Chacun tien le lien mais est libre de le lâcher. Les deux sont liées par la volonté et non par la contrainte.
- Décor désertique : aller là où personne ne va, où personne ne vit.
Ma description
Matka symbolise la liberté, le voyage, l’envie de se libérer et de partir. Quitter sa zone de confort, quitter l’endroit où l’on se trouve, sortir de sa situation et partir sans connaître la destination. Matka a ce petit grain de folie qui fait qu’on peut tout plaquer du jour au lendemain. Flamme à forte symbolique féminine, elle rappelle l’émancipation des femmes, le détachement du système patriarcal. La femme se déplace à dos de louve, dans un milieu extérieur, désertique, non accueillant. Elle voyage léger, au gré du vent qui la pousse. Les soies du pissenlit se dispersent, symbole d’une libération psychologique. On n’est pas dans une transformation comme avec la flamme sans nom. Mais on est dans un voyage initiatique, un voyage en quête de sens.
Ce grain de folie fait que, quand Matka est dans l’ombre, toutes les flammes disjonctent et deviennent folles. Un symbole fort.
On remarque également que le visage de la femme est halé, sûrement par la vie qu’elle mène actuellement sous le soleil. On est bien loin des visages pâles du Laboratoire qui ne voient rien et ne connaissent rien de la vie extérieure hormis ce qu’ils peuvent lire dans leurs grimoires. Mais ce visage bruni par la vie est également un symbole. Car contrairement à l’Or, où celui-ci était présent dans les pavés de la route, l’Or ici se trouve sur le visage. Le trésor se trouve donc en elle, dans sa force d’aller de l’avant. Elle a déjà gagné en somme. Partir était déjà une victoire. Avoir initié le mouvement. Ainsi, Matka n’a pas de dimension logique, car elle est au-dessus des neuf dimensions, elle est hors dimension.
Vivre sans but, c’est naviguer sans boussole.
On ne parle pas assez des sceaux présents sur les cartes, mais le sien ressemble à la fois au Monde avec les 3 cercles des neuf dimensions, et ressemble également à la boussole. La boussole qui indique le sens. Le sens qui est recherché quand on joue au Jeu du Phénix. Tirer les flammes, les poser sur le monde et sentir le tirage, trouver des réponses à nos questions, ceci est le but de ce merveilleux tarot philosophique. On cherche tous à sortir la flamme n°13, la flamme de la résurrection dont le jeu porte le nom. Et personnellement, vous l’aurez compris à travers ce blog, j’attache une grande importance au Monde et aux 9 dimensions.
Mais ne serait-ce pas finalement Matka qui est le plus symbolique dans ce jeu ? Voyager intellectuellement pour trouver le sens. Faire tourner les aiguilles de notre boussole et remettre en cause le Nord de notre vie. D’arrêter la NORDmalisation que la société veut nous imposer à coup de diktat comme l’Ancêtre, et faire tourner les aiguilles comme une roulette de casino et voir où cela nous mènera…
Texte originel de Vincent Cespedes :
Le Voyage représente la vivification de soi par les autres. Cette Flamme sans numéro s’abrège en alphabet latin avec un « M » majuscule, son nom foyn étant MATKA. Il ne symbolise pas seulement un changement dans l’espace, mais un changement d’état. Le Voyage est la Flamme de la liberté sauvage, de la traversée de mondes au-delà des systèmes aliénants et des étouffoirs d’ardeurs. Elle confère un sens nouveau à tout ce que l’on croyait définitivement établi, normé, confortable. Mais derrière la découverte d’autres manières, d’autres possibilités d’agencements, d’autres horizons, il y a la découverte d’une identité en plein remaniement : l’être voyageant lui-même.
C’est donc la Flamme de l’existence vécue comme une épopée, dont la voie ne transparaît sur aucune carte. La Flamme des nomades et des saltimbanques, qui ne poursuivent rien d’autre que la poursuite elle-même. La Flamme des pèlerins désireux de participer aux mouvements arborescents de la création, de dépasser leur propre nature en la parcourant jusqu’aux confins. Ils suivent les jalons d’une improvisation fondamentale, celle de la Vie elle-même, en se délestant des idées toutes faites, des pesanteurs du balisé. Ils s’aventurent en l’autre, lui demandent asile, donnent tout ce qu’ils ont pour le comprendre. Tout ce qu’ils sont. Alors ils renaissent, transformés.
L’émancipation primordiale
Le Voyage représente un mouvement de libération sans limites. Cette Flamme frise le chaos et l’irrationnel car elle se situe hors de la série numérique et, lorsqu’elle est en Ombre, elle rend folle la carte tirée, mais cette folie et cette course en avant lui confère une prodigieuse énergie, celle du détachement vis-à-vis des complexes et des nécessités qui nous aliènent. Tirer Le Voyage, c’est s’élancer vers une situation nouvelle, en exacerber la musicalité, entrer en danse et en transe avec le monde.
Les limites s’élargissent, les points de vue prennent de l’ampleur. D’abord, on cesse de s’observer soi-même pour entrer en communion avec les forces originelles. On délaisse les balises confortables et sûres du raisonnable et du rationnel pour se livrer éperdument à l’incontrôlé, au vertige, à la poésie des sentiments libres et aux vibrations étourdissantes. On désapprend pour mieux s’éprendre. Enfin, on se laisse mouvoir par les surprises, les occasions et les frénésies du réel, sans rien chercher d’autre que le réel lui-même.
Avec la Flamme 13, Le Voyage constitue le binôme central de la philosophie du Jeu : renouvellement de soi et ouverture au monde, métamorphoses intérieure et extérieure, quête d’identité et soif d’altérité. La Flamme 13 : renaître grâce à soi-même. Le Voyage : renaître grâce à l’Autre. Dans les deux cas, il s’agit de transmutation. En finnois, matka signifie « voyage », « trajet », « distance », « route ». En polonais et en tchèque, il « mère » ( en russe, « matrice ») : le point d’origine, le point de départ, du grand voyage qu’est la vie. Numérologiquement, cette Flamme sans numéro correspond à la fois au 0 (le nombre du non-être) et au 26 (le nombre de l’Être suprême). Elle est ainsi la matrice des autres Flammes – elle les engendre à partir du néant (0) – et l’aboutissement d’un voyage qui les traverse et les unifie (26).
Pour aller plus loin ….
« L’Alchimiste » de Paulo Coelho
Live sur le Voyage
Tous mes lives sur les flammes sont disponibles ici
Xavier – #LND