Introduction
Nom: Dionée ou Papillon ou le Miel Fou nommé Hunkon ou la Frustration de Danger
Caractéristiques : folle, choc, active
Mots clefs : Complaisance, Paresse, Routine, Enlisement, Indolence, Inertie.
Le Miel Fou et ses symboles graphiques
- Dionée: On attrape pas les mouches avec du vinaigre. Le Miel Fou est la pour mieux engourdir nos sens et nous rendre addict, tel le sucre présent en sur-quantité dans nos aliments de tous les jours.
Le Miel Fou et ses interactions
<> Son incompatible : -8. Lotus ou La Tour Folle
- L’excès Vs. Le Minimalisme
- L’emprise addictive Vs. La libération intérieure
- Enlisement Vs. Recueillement
# Son opposé : 21. Le Miel
- le plaisir Vs. l’addiction
- Savourer Vs. S’enliser
- Réjouissance Vs. Complaisance
^ Ses boosts :
5. Le Tigre
L’addiction, en quête constante d’adrénaline, crée un vide, nourrissant frustrations et agressivité. Tel un tigre en chasse, elle pousse à des comportements prédateurs pour combler ce manque. Ce cycle d’excès et de prédation, symbolisé par le Miel Fou, s’auto-alimente, piégeant l’individu dans un cercle vicieux de désir et de destruction.
8. La Tour
Les addictions, telles des trésors cachés, nous poussent à l’isolement, à garder nos excès loin des regards, dans une tour de solitude. Ce repli, à la fois refuge et prison, protège notre dépendance mais alimente un cycle vicieux de recherche de plaisirs excessifs, nous éloignant toujours plus du monde extérieur et de l’aide potentielle.
@ Sa répondante: -18. Terrarium ou Le Jardin Fou
Pour éviter la paresse et l’oisiveté du Miel Fou, le Jardin Fou s’active : il planifie, organise, et contrôle minutieusement. À travers surveillances, vérifications d’avancements, reportings et réunions, il cherche un équilibre dynamique, contrant l’inertie par une vigilance et une proactivité constantes.
% Sa complémentaire: 18. Le Jardin
Le jardin, offrant accueil et sérénité, est un havre pour l’addict en quête de paix, maintenant un lien vital avec le social. Il se transforme en sanctuaire pour ceux désirant se libérer de l’emprise des addictions, une alternative douce et nourrissante à l’isolement brutal d’un asile, favorisant une guérison enveloppée de nature plutôt qu’une réclusion forcée (@-18).
Ma description
Le Miel Fou est l’attrape-mouche par excellence. On se laisse séduire par la gourmandise et on se retrouve piégé, incapable de s’échapper. On est pris au piège comme dans des sables mouvants où plus on se débat, plus on s’enfonce. Même en cessant de bouger, on ne s’en sort pas pour autant. Le Miel Fou est la flamme de la paresse, de l’oisiveté, de la flemmardise. On se complaît à se mettre en danger. Car c’est bien de danger qu’il s’agit, selon sa logique d’appartenance.
Autant le miel apporte soin et réconfort, autant le Miel Fou est la drogue des excès. C’est le sucre en hautes doses qui rend obèse, c’est le petit joint qui ralentit les neurones, c’est le LSD des mauvais trips. On pense se faire plaisir, mais finalement, on se fait plus de mal que de bien. La santé est mise en jeu.
La politique de frustration est celle du toujours plus. On n’en a jamais assez. L’Arbre Fou ne connaît jamais assez de croissance et se met à vampiriser. La Perle Folle, insuffisante dans le monde réel, s’invente d’autres mondes virtuels. Le Miel Fou, lui, n’a jamais assez de plaisirs. Il refuse de se confronter au choc du monde extérieur et ne désire que du charme. Mais, finalement, cet excès de recherche de plaisir reste, par définition, un excès et est donc néfaste. Il est difficile de distinguer le bien du mal quand on a goûté à l’extase trop longtemps. À force, le plaisir se normalise et n’apporte plus la satisfaction recherchée. Il est alors temps de se sevrer.
Texte originel de Vincent Cespedes :
Le Miel Fou, c’est l’engluement dans une inertie mortifère – lassitude, confort, paresse, addiction… – qui nous rassasie d’abord avant de nous digérer, à l’instar d’un papillon pris dans le calice érotique et sucré d’une plante carnivore. Le plaisir se change en poison, l’amitié en pot de colle, et le bien-être initial en mal-être « bienheureux », en bonheur aussi funeste qu’illusoire. Inconséquence et abrutissement par trop de jouissance. Enlisement dans des situations où prédomine une dimension sensuelle, recouvrant une catastrophe d’autant plus fatale qu’elle est discrète et indolore.
Le confort engourdissant
C’est la Flamme des flatteries qui montent à la tête et gâtent la raison, du penchant pour l’alcool qui tourne en alcoolisme, et de tout ce qui nuit en paraissant combler. Flamme active, donc, mais qui feint la passivité pour mieux piéger, pour mieux calfeutrer la chute. Elle paralyse lentement en gavant, en saturant de sensations agréables. Miel Fou fausse l’appréciation des dangers en les enrobant dans un suc suprêmement bon. Elle ankylose les ardeurs en les trempant dans son sirop.
Pour aller plus loin avec le Miel Fou :
« Requiem for a Dream » de Darren Aronofsky
Xavier – #LND