Introduction
Nom: Archer ou l’Arbre Fou nommé Fakon ou la Frustration de Compétition
Caractéristiques : folle, choc, active
Mots clefs : Nombrilisme, Compétition, Convoitise, Rigidité, Vampirisme, Pessimisme
L’Arbre Fou et ses symboles graphiques
- Archer : Flèche tirée vers soi, symbole de l’expression « se tirer une balle dans le pied ». On pense pouvoir survivre mais on signe notre perte.
L’Arbre Fou et ses interactions
<> Son incompatible : -4. Clé ou Le Labyrinthe Fou
- Ouverture de l’esprit Vs. Enfermement
- Exploration des chemins Vs. Vampirisation des réseaux
- Questionnement Vs. Fatalisme
# Son opposé : 17. L’Arbre
- Développement durable Vs. Croissance folle
- Ecologie Vs. Vampirisme
- Développement personnel Vs. Egocentrisme
^ Ses boosts :
4. Le Labyrinthe
Dans notre quête de survie, nous privilégions instinctivement nos besoins, adoptant un comportement égocentrique similaire à une « battle royale ». Cette attitude, semblable à celle de l’Arbre Fou, crée un labyrinthe de défis et d’obstacles, exacerbant notre égarement et notre confusion. En mettant l’accent sur la survie individuelle plutôt que sur la solidarité, nous renforçons les complications de notre environnement, nous enfonçant davantage dans un cycle d’isolement et de perdition.
9. La Rose
La séduction se mue en prédation, où la rose, éclose dans un décor tragique, symbolise une beauté fatale alimentée par le sacrifice. Tel un trophée égoïste, elle est cueillie non pour elle-même, mais comme preuve de conquête, évoquant les tactiques mortelles de la veuve noire et de la mante religieuse. Cette alliance entre l’Arbre Fou et la Rose illustre une quête destructrice de désirs inassouvis, où la séduction entraîne inévitablement vers la dévastation, tissant un tissu de conséquences irréversibles dans leur sillage.
@ Sa répondante: -22. Pavot ou L’Or Fou
Dans un monde dominé par l’ascension à tout prix, l’Or Fou symbolise l’extrême compétitivité et la justification de moyens discutables pour le succès. Face à lui, l’Arbre Fou adopte une stratégie solo, égocentrique, critiquant par son action la quête aveugle de réussite. Ce duel met en scène deux philosophies : l’arrivisme débridé de l’Or Fou contre l’individualisme critique de l’Arbre Fou. Chacun, à sa manière, reflète les dérives d’une société obsédée par le succès matériel. Cela souligne la nécessité de repenser nos modèles de réussite.
% Sa complémentaire: 22. L’Or
L’Or propose une évasion du cercle vicieux de l’égoïsme, soulignant qu’il y a plus à gagner en partageant qu’en prenant. Contrairement à l’Arbre Fou, qui puise avidement dans son entourage pour son seul profit, l’Or prouve que la générosité enrichit tant le donneur que le receveur. Cette philosophie met en lumière que les plus généreux sont souvent ceux qui ont le moins. Révélant une profonde interdépendance et une voie vers un accomplissement véritable fondé sur le bien-être collectif et la joie partagée.
Ma description
L’Arbre Fou pourrait être perçu comme l’incarnation de l’anti-écologiste par excellence. Effectivement, il rejette l’idée du dérèglement climatique, principalement parce qu’il est trop attaché à son confort personnel. En outre, il se montre réfractaire à l’idée de consentir à des efforts pour le bien-être collectif et, par principe, adopte une position défavorable à la décroissance. De plus, L’Arbre Fou siphonne son environnement, aspirant jusqu’à la dernière goutte d’essence pour sa propre consommation, quitte à laisser dépérir ceux qui l’entourent. Cependant, une fois que son monde sera épuisé et qu’il se retrouvera isolé, on peut se demander quelle satisfaction pourra-t-il tirer de sa solitude ?
Par ailleurs, tout comme la Rose, L’Arbre Fou privilégie une perspective à court terme, dominée par un esprit de compétition exacerbé où prévaut la loi du ‘chacun pour soi’.
De surcroît, pris dans une spirale de frustration constante, l’Arbre Fou est toujours en quête de plus : rien ne semble jamais suffire. L’arbre n’est jamais assez grand, assez imposant, assez robuste, ni assez verdoyant. Cette frustration, qui prend racine dans une intuition native, le mine de l’intérieur, révélant que l’égocentrisme a ses limites. Finalement, lorsque l’Arbre Fou aura drainé toutes les ressources avec ses racines voraces, se retrouvant seul sur son territoire jadis fertile, à qui pourra-t-il se vanter d’avoir le plus beau feuillage, si aucun autre être ne peuple ses bois ?
Texte originel de Vincent Cespedes :
L’Arbre Fou exprime l’égocentrisme brutal, la frustration qui rabougrit et l’ambition aux dépends des autres, arc-boutée sur ses positions. Cupidité aveugle et malsaine, ressentiment vis-à-vis de tout ce qui nous dépasse, tels sont les deux déboires extrêmes de L’Arbre Fou. Plus banalement, cette Flamme est celle du nombrilisme instinctif qui accable l’entourage sans même y prendre garde. La frustration conduit souvent à cette nocivité : ne pas nous sentir vivre à la hauteur de nos potentialités, ne pas nous étirer jusqu’au bout de nos rêves, cela nous rend acariâtre, rigide, avare de nous-même, crispé sur nos privilèges, dépourvu de tolérance et de bonté.
Cette petitesse de cœur cache mal une peur du changement et de l’avenir – avec son lot d’imprévu. L’Arbre Fou plante en effet ses racines dans le marais du pessimisme. On ne peut même pas lui en vouloir, car sa brutalité est sans mobile. Il rumine sa mort prochaine, la disparition des bonnes grâces et des envols printaniers. l’Arbre fou trouve idiotes et contreproductives l’utopie et la commisération. Il néglige son univers comme il se néglige lui-même, et enrobe ses tares de cynisme en croyant les faire passer pour un modèle de bon sens et de bon ton.
L’égocentrisme frustré
C’est la vie obsédée par son expansion végétative : nous nourrir, nous reposer, continuer, lutter, ne rien viser d’autre que notre propre survie. Croître plus haut, plus fort, plus dur que nos voisins. Et finalement, nous autodétruire, parce qu’on ne s’épanouit jamais contre les autres, mais toujours avec eux. C’est ce que symbolise l’archer qui brandit son arc avec une flèche pointée sur sa tête : à trop avoir besoin de se placer au centre et de supplanter les autres, on finit par se suicider.
L’abri vivace de L’Arbre se change avec L’Arbre Fou en coffre-fort d’un ego verrouillé. Même quand il aime, il fait de l’ombre. Une verticalité souveraine mais incapable d’élan créateur. C’est l’immobilisme qui appelle au secours, l’égoïsme qui vante ses propres mérites et largesses, et, le plus mesquinement du monde, se décharge de ses responsabilités sur les branches voisines. C’est le coupable qui n’a même plus l’illusion de son innocence mais qui ne sait plus demander pardon.
Pour aller plus loin …
« Avatar » de James Cameron
Xavier – #LND